Après avoir failli se présenter à la députation il y a 5 ans, Thierry Cousin a officialisé cette semaine sa candidature dans la première circonscription du Loiret. Lundi soir, lors d’une conférence de presse, le maire de Saint-Pryvé Saint-Mesmin a rapidement évoqué sa vraie-fausse candidature de 2017, lors de laquelle il avait parlé de « magouilles » quand son parti de l’époque, Les Républicains, s’était prononcé en faveur de Charles-Éric Lemaignen. Cette année, Thierry Cousin sera soutenu par… LR et l’UDI, parti auquel il a adhéré en février dernier ! Hugues Saury, sénateur (LR) du Loiret, Marc Gaudet, président (UDI) du Département, mais aussi Florent Montillot, premier adjoint à la Ville d’Orléans et président de l’UDI 45, ont exposé en quoi l’élu pryvatain était selon eux le plus qualifié pour défendre les intérêts du territoire à l’Assemblée nationale. « Je souhaite faire bouger les lignes », a insisté de son côté Thierry Cousin, qui s’appuie sur la transformation de la commune qu’il administre depuis 2008. « Des réformes structurelles régaliennes doivent être engagées. Les extrêmes ne sont pas la solution », a-t-il continué. Au cœur du programme de Gouvernement dont il défendra les propositions : le pouvoir d’achat avec une réforme de dispenses de charges au-delà de 35h, une baisse de la TVA sur la facture d’énergie, « l’impunité zéro » avec la construction de nouvelles prisons mais aussi une relance du nucléaire, « l’instauration de quotas d’immigration » ou encore un plan de carrière
pour les infirmières.

Matchs dans le match 

Rappelons qu’à l’automne dernier, ce n’était pas un candidat qui avait été fléché sur cette circonscription, mais bien… une candidate UDI, la fédé LR du Loiret en avait d’ailleurs fait la promesse. Il apparaissait ainsi que Fanny Picard, conseillère de la majorité municipale orléanaise et membre de l’UDI couvée par Florent Montillot, était la candidate toute désignée. Présente lundi soir à la conférence de presse de Thierry Cousin, elle s’est finalement vu attribuer le rôle de suppléante. « Je me retrouve totalement dans le programme de Thierry Cousin », a-t-elle déclaré. « Fanny n’est pas une candidature de témoignage, a ajouté Florent Montillot. Elle a des responsabilités à l’UDI. La valeur n’attend pas le nombre des années. J’ai d’ailleurs été candidat titulaire au même âge ! » Thierry Cousin a quant à lui indiqué qu’il laisserait son fauteuil de maire – mais resterait conseiller municipal à Saint-Pryvé – s’il était élu. Il reste qu’il n’aura pas la partie facile dans cette circonscription tenue aujourd’hui par Stéphanie Rist (LREM), laquelle n’a pas encore annoncé sa très probable candidature. Dans ce paysage politique pas toujours très lisible, rappelons que Thierry Cousin et Stéphanie Rist font partie du même « groupe » au conseil d’Orléans Métropole, et que la députée sortante pourrait, en outre, faire face à une candidature dissidente dans « sa » circonscription, puisque l’on prête à Marc Costys, candidat aux élections départementales de juin dernier dans le canton de Saint-Marceau, l’intention de tenter sa chance aux législatives… Pour le PS, Ghislaine Kounowski, conseillère municipale à Orléans, devrait elle aussi se mêler à la danse.